Histoire du Musée de l'Orangerie Histoire du Musée de l'Orangerie

Histoire du Musée de l'Orangerie

Abritant de nombreuses peintures impressionnistes et post-impressionnistes du 19ème et début du 20ème siècle, le musée de l’Orangerie se situe dans le jardin des Tuileries, à deux pas de la place de la Concorde. Il présente les célèbres œuvres de Paul Cézanne, Henri Matisse, Amedeo Modigliani, mais également Claude Monet, Pablo Picasso, Pierre-Auguste Renoir et bien d’autres artistes de cette époque.

De l’orangerie au musée

Le nom n’est pas trompeur, le musée de l'Orangerie est bel et bien installé dans une vieille orangerie, bâtie en 1852 pour y abriter les agrumes acidulés du jardin des Tuileries en hiver. Comme toutes les orangeries, le bâtiment de pierre a donc été conçu en longueur, et a été vitré côté Seine (au sud) et muré côté jardin (au nord) afin de conserver la chaleur du bâtiment au maximum. Son décor plutôt classique et tout en sobriété se fond parfaitement dans le quartier qui l’entoure.

Transformée de la fin du 19ème siècle jusqu’au début du 20ème en entrepôt, hébergement pour militaires, puis lieu de manifestations diverses (sportives, musicales, horticoles et même patriotiques), l’ancienne orangerie tombe finalement entre les mains de l’administration des Beaux-arts en 1921. Cette dernière a de bien beaux projets pour l’orangerie puisqu’elle souhaite y abriter une annexe au musée du Luxembourg, qui constituait à l’époque le musée national d'Art moderne actuel.

Les installations de Monet

Sur une idée du chef de gouvernement de l’époque Georges Clemenceau, Claude Monet est choisi pour aménager l’intérieur du bâtiment. Le célèbre peintre réalise un superbe ensemble mural qu’il nommera le cycle des Nymphéas et dont il fait don à la France. Répartie sur pas moins de deux pièces spécialement conçues pour elles, cette série de 250 peintures à l’huile est empreinte de l'atmosphère bucolique de la propriété de Giverny du peintre et de son fameux bassin aux nénuphars.

Huit années s’écoulent entre le don artistique de Monet et l’ouverture du musée, en 1927. Très inspiré par le style «art déco» en vogue à l’époque, Monet décide lui-même de la décoration intérieure du musée, tout en étant secondé par un véritable architecte qui ne fut finalement que sa petite main.
A cette époque, le bâtiment ne compte qu’un seul niveau. Les Nymphéas occupent alors toute la moitié est du musée, tandis que l’architecte s’occupe pour sa part d’aménager l'autre moitié du bâtiment en galerie d'expositions. Etrangement, les Nymphéas de Monet ne suscitent pas encore un grand engouement de la part du public qui se presse pour les expositions présentées dans l’aile est du musée. Les salles d'expositions temporaires sont particulièrement petites puisqu’elles s’étalent sur seulement 500 m², mais elles sont pourtant les seules (avec le Petit Palais) qui puissent accueillir des expositions d’art ancien de grande envergure.

La Collection Jean Walter et Paul Guillaume

Entre 1959 et 1963, le musée acquiert la «Collection Jean Walter et Paul Guillaume» afin de créer une identité propre auprès du public. La collection est composée d’un admirable ensemble pictural constitué par le marchand et collectionneur Paul Guillaume et par sa veuve, Domenica, remariée à l’architecte Jean Walter. Renoir, Cézanne, Matisse, Picasso, Modigliano, le Douanier Rousseau et bien d’autres grands artistes composent les 144 œuvres de la collection. Celle-ci présente ainsi un superbe témoignage sur cinquante ans de création artistique à Paris, de la fin du 19ème siècle au début du 20ème siècle.

Afin d’abriter cette prestigieuse collection, un nouveau grand chantier est ouvert sur le site. Lors de ces travaux, la galerie d'expositions est supprimée et le bâtiment est divisé en deux niveaux. Pour l’agencement intérieur, Domenica demande la construction d’une suite de salons, s’étalant sur toute la longueur de l'étage et donnant sur un imposant escalier. Entre 1978 et 1984, de nouveaux travaux viendront consolider le musée et rafraîchir le décor intérieur.

Un souffle nouveau sur l’Orangerie

Jusqu'à la fin des années 1970, l’Orangerie constituait l’un des hauts-lieux culturels de Paris, grâce à son programme d'expositions ainsi qu’au triomphe tardif des Nymphéas de Monet. Mais de puissantes institutions bien plus modernes, telles que le Grand Palais, le Centre Pompidou ou encore le musée d'Orsay, viennent concurrencer l’Orangerie et font parler d’eux. L’Orangerie semble alors bien désuète et pourtant, le public reste fidèle à ce modeste musée et le nombre de visiteurs annuels passent de 200 000 en 1984 à 500 000 en 1998.

Pour palier son manque de modernité, le musée de l’Orangerie entame un grand projet de rénovation destiné à redonner un coup d’éclat à ce petit espace. Grâce à la spécificité des collections, au génie artistique qui occupe les lieux et à ses actions culturelles, l’Orangerie parvient finalement à tirer son épingle du jeu. De 2000 à 2006, les derniers travaux en date donnent au musée un nouveau visage. L’intérieur est encore réaménagé et l'extérieur est pris en main par le célèbre architecte en chef des monuments historiques, Michel Goutal. Enfin, on offre aux Nymphéas un décor intérieur en harmonie avec leur style pictural et au public des conditions d’accueil dignes de sa fidélité !

Avec Come to Paris, vous pouvez accéder aux expositions du Musée de l'Orangerie.

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Paris offre à ses visiteurs des milliers de visages différents, selon les coins que l'on visite et le moment de la journée où on la contemple. Il y a donc tout autant de manières de la découvrir et de l'aimer.